Exemples litiges

Ecrit le 23 juin 2025 Par Adelaide Fauteaux - 23 Lectures


Exemples de litiges résolus en faveur des assurés

Entre les lignes parfois floues des contrats et les silences prolongés des compagnies, les litiges d’assurance ne manquent pas. Que ce soit après un sinistre, une invalidité ou une résiliation jugée injuste, de nombreux assurés se retrouvent seuls face à des refus difficiles à comprendre. Pourtant, dans bien des cas, la ténacité, l’accompagnement et la connaissance de ses droits finissent par faire pencher la balance. Voici quelques exemples concrets où des assurés ont obtenu gain de cause. Pas de miracle, mais de la méthode et parfois… un bon coup de pression bien placé.

Litige n°1 : refus d’indemnisation après un dégât des eaux

C’est un grand classique. Un dégât des eaux dans un appartement au dernier étage, plafond gondolé, parquet imbibé, électroménager fichu. L’assureur, dans ce cas, avait décliné toute indemnisation. Motif ? Un « défaut d’entretien » du chauffe-eau. Une pirouette bien pratique pour se dégager de toute obligation. L’assuré, lui, ne s’est pas laissé faire. Il a mandaté un expert indépendant qui a prouvé que la panne était imprévisible. Avec ce rapport en main, et une mise en demeure rédigée par un avocat, l’affaire a basculé. Non seulement l’indemnisation a été versée dans son intégralité, mais l’assuré a obtenu des dommages pour le préjudice moral. Moralité ? Toujours documenter, faire appel à un professionnel si besoin, et ne pas céder à la première fin de non-recevoir.

Litige n°2 : résiliation abusive d’un contrat d’assurance auto

Imaginez : après un simple accrochage — dont l’assuré n’est même pas responsable — l’assureur résilie le contrat. Prétexte invoqué : trop de sinistres. Sauf qu’il n’y avait qu’un seul accident, non fautif de surcroît. Ici encore, l’assuré a décidé de contester. Saisie du médiateur de l’assurance, puis intervention d’un avocat spécialisé. Résultat : résiliation jugée abusive, avec obligation pour l’assureur de réintégrer le contrat. Dans ce bras de fer, l’expertise a aussi joué un rôle clé. Les rapports fournis par un expert d’assuré indépendant ont permis de rétablir les faits. D’ailleurs, pour ceux qui se demandent à quoi sert un tel professionnel, il est utile de découvrir les missions de l’expert d’assuré avec Macabies Associés, un cabinet reconnu dans le domaine. Ce genre de mésaventure rappelle à quel point il est utile de savoir vers qui se tourner, et surtout, de ne pas rester seul.

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Litige n°3 : assurance emprunteur et refus de reconnaître une invalidité

Un cas tristement courant. Un assuré, victime d’un grave accident, se retrouve en incapacité de travailler. Il fait jouer son assurance emprunteur pour couvrir ses mensualités de prêt immobilier. Refus catégorique de l’assureur, arguant que l’invalidité ne serait pas « totale et définitive ». Face à cette injustice, il a fallu batailler : recours gracieux, contre-expertise médicale, puis assignation au tribunal. Après plusieurs mois, la décision est tombée : l’invalidité est bel et bien avérée. Le contrat s’applique. L’assurance a été contrainte de rembourser les mensualités, rétroactivement. Une délivrance. Comme souvent, les mots et les seuils définis dans les contrats peuvent être interprétés de manière très… stratégique.

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Litige n°4 : retard injustifié dans le versement d’une indemnisation

Un sinistre habitation, pourtant bien pris en charge dès le départ, traîne en longueur. Les semaines passent, puis les mois. L’assuré relance, en vain. Ce retard, souvent sous-estimé, constitue pourtant un préjudice. Une mise en demeure avec accusé de réception a permis de faire bouger les lignes. L’assureur, rappelé à ses obligations légales, a fini par débloquer les fonds… avec intérêts. Ici encore, ce n’est pas la nature du sinistre qui posait problème, mais l’inaction. Dans ce genre de cas, les délais sont encadrés par le Code des assurances. Les faire respecter est un droit. Encore faut-il le savoir.

Le rôle de la médiation et des instances de régulation

Avant d’aller devant les tribunaux, une voie souvent négligée : la médiation. Le médiateur de l’assurance, instance indépendante, peut être saisi gratuitement. Et les résultats sont souvent au rendez-vous. Un bon dossier, clair et bien documenté, peut faire toute la différence. Dans de nombreux cas, une solution amiable permet d’éviter des procédures longues et coûteuses. Et si cela ne suffit pas ? Il est toujours possible de signaler des pratiques douteuses à l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution). C’est rare, mais ça arrive.

Conseils pour les assurés face à un litige

Première règle : tout garder. Emails, courriers, constats, devis, rapports… tout. Un litige, c’est souvent une question de preuves. Deuxième réflexe : ne pas hésiter à faire appel à un expert indépendant. Oui, ça a un coût, mais dans bien des cas, cela fait toute la différence. Et si l’on dispose d’une protection juridique (souvent incluse dans un contrat habitation ou auto), autant la faire jouer. Cela peut couvrir les frais d’expertise ou d’avocat. Dernier conseil : ne pas rester isolé. Associations de consommateurs, forums spécialisés, juristes… les ressources ne manquent pas. Et souvent, un bon accompagnement vaut mieux qu’un long combat solitaire.

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Conclusion

Les litiges d’assurance peuvent être épuisants, voire décourageants. Mais ils ne sont pas une fatalité. Avec les bons outils, les bons réflexes et parfois un peu d’aide, il est tout à fait possible de faire valoir ses droits. Parce qu’au fond, un contrat d’assurance est là pour protéger. Et cette protection ne doit jamais devenir un parcours du combattant.

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